Nous sommes au mois de décembre et ce truc apparait en Chine ; on entend vaguement parler de ce nouveau virus mais c’est encore loin ! Petit à petit l’épidémie se propage. Je m’étais dit « et puis merde c’est loin de toute façon, et ils ont déjà eu le SRAS et d’autres trucs ». Ça se répand en Asie, même réflexion ! Et vint le tour de l’Italie, et là on se pose des questions, mais on est dans le déni : « de toute façon leur système de santé est merdique à cause de la mafia, ils ne savent pas gérer ». Et puis un jour ça arrive dans l’Oise, en Picardie… pardon, les Hauts-de-France je voulais dire. Et ça sent le roussi.
Nous avons tous regardé les films avec les épidémies, et rapidement ca tourne au vinaigre avec des pillages, des scènes de guerre, l’armée partout. Et à la fin, un mec trouve The VACCIN qui va sauver l’humanité et un mec stock dira « we rebuild ».
Déception totale ! Ça a commencé par une pénurie de PQ (le seul moment où ça se rapprochait des scènes décrites auparavant), et THE CONFINEMENT ! Le truc qui a rendu timbré la moitié de la planète. On télétravaille ! C’était d’une chiantitude incommensurable ! C’est à ce moment là qu’on voit les branleurs ! Ceux qui passent leur temps à faire croire qu’ils ont une charge de travail titanesque. Mais bizarrement, le rythme s’est accéléré : il faut revoir tous les calendriers, se réadapter à la situation blablablabla. Les Team call conf s’enchainent à n’en plus s’arrêter, sans parler des scènes cocasses avec les bébés chouineurs, ou le conjoint passant l’air de rien en calbar Disney avec une certaine proéminence du ventre à la suite d’une inactivité prolongée.
Et puis on s’emmerde aussi pendant le confinement, avec des pensées profondes, voire philosophiques du style « s’il pleut, est-ce que Robocop rouille ? et dans le sable il fait comment ? ». Et vient le temps des enchaînements des memes sur les réseaux sociaux ; ils me sont sortis par tous les orifices. Tellement on s’emmerde, on parle à n’importe qui de connecté sur Messenger, même une connaissance de l’école primaire ! Les semaines passent et les conversations se raccourcissent ; difficile d’avoir une vie à la Jack Bauer quand tu tournes en rond entre ton salon, ta chambre, la cuisine et les toilettes.
Je n’ai même pas envie de parler de la gestion de crise par le Gouvernement, « c’est trop facile de juger après la bataille », car nous « étions en guerre ». En même temps qui pouvait prédire cette pandémie mondiale en dehors du reptilien-illuminati Bill Gates ? Cependant là où ça a merdé, c’était pendant le premier tour des élections municipales, où tous les partis politiques ont forcé Macron à les maintenir, sans parler du Conseil Constitutionnel qui a fait le mort (en même temps avec des mecs du 4ème age on n’est pas loin). J’ai pas mal de connaissances qui font de la politique locale et j’ai pu avoir, une fois de plus, la confirmation que dans la politique il n’y que des enflures : lundi « allez voter c’est le devoir citoyen » ; mardi « restez confinés ». LOL !
Le problème du respect du confinement a donné du grain à moudre aux médias ! Les excités de la gâchette ont réussi à faire LE fameux lien avec l’islamisme ou encore la banlieue isolante : « En Seine-Saint-Denis, il y a beaucoup de cas, parce que les musulmans et les racailles ne respectent pas le confinement » blablabla. A croire que dans ces territoires il n’y a que ces personnes qui y résident… Bref, je ne vais pas faire un cours de démographie pour dire qu’il y a en grande partie des personnes qui occupent des emplois à risque pendant cette période : cassiers, agents d’entretien, gardiennage, ramassage des ordures, livreurs, personnel soignant, etc. Combien d’entre eux sont tombés au « champ d’honneur » durant cette « guerre » ? Peut-être faudrait-il un monument aux morts avec la mention « mort pour la France ». En revanche dès qu’un parisien allait se pavaner sur les quais au moindre rayon de soleil apparent on disait « ils n’ont pas pu résister à la tentation de prendre un bain de soleil ». Et les coureurs du dimanche on en parle ? J’aimerais les voir courir un marathon aujourd’hui sans faire une crise d’asthme dans les cents premiers mètres, celui qui se foire se retrouve au mitard !
Bref, maintenant que toute cette polémique est terminée et que le déconfinement est achevé, un nouveau monde fait surface. Nan je blague, ça va se tasser et ça va être la même chose qu’avant ! On parle de violence policière, encore, alors qu’on en a toujours parlé. J’ai voulu faire la liste mais c’est trop long et la flemme, va chercher sur google tu seras surpris ? ! Sans parler du débat sur le racisme de la police. NOOOOON la police n’est pas raciste, il y a des bons et des mauvais partout, mais on peut se poser la question du traitement de ce problème par les hauts responsables et surtout des moyens humains et matériels ainsi que des paradigmes relatifs à la sécurité intérieure (police de répression ou de protection ?). On part dans un débat avec des dialogues de sourds entre les personnes racistes et des militants antiracisme dont parfois les positionnements sont douteux. Et Maryam Pougetoux de l’UNEF on en parle aussi ?
Faites gaffes à vos oreilles, je vais sortir les violons. Aujourd’hui plusieurs questions se posent sur notre société et plusieurs réponses sont à apporter ; non seulement par le Gouvernement mais aussi par la société civile. La fermeture des frontières nous interroge sur nos méthodes de consommation. Est-il réellement nécessaire de consommer des avocats importés par avion depuis le Mexique ? LeTemps, journal suisse, a posé plusieurs questions de ce type à des experts (lien ici). Si nous continuons à penser ainsi après un coup de frein à main à l’économie mondiale c’est qu’on a rien compris. Si les trois quarts des pays ont confiné leur population, c’est qu’ils avaient moyen financiers de le faire ! Donc la prochaine fois que j’entendrai que les caisses de l’Etats sont vides pour financer la santé, l’éducation ou d’autres truc plus importants encore je sortirai la carte magique des aides aux entreprises ; on me rétorquera alors qu’on a tout utilisé pour le covid-19.
Pour terminer, je tiens à saluer, en plus du personnel de santé, toutes les personnes qui ont pris des risques insensés pour aller travailler durant cette période. Nous connaissons tous une personne qui a pris des risques non seulement pour elle et aussi pour sa famille afin de maintenir un minimum de service durant cette période difficile pour tout le monde. Nos pensées à toutes les victimes.